La pénibilité au travail est aussi un thème d'actualité RH.
Mais cette problématique se situe dans un champ légèrement différent de la
Qualité de Vie au Travail (QVT) et des Risques Psychosociaux (RPS) que nous
avons abordé précédemment.
En effet, il ne s'agit pas vraiment ici d'un problème de détection, même s'il faut continuer à
écouter et recueillir la souffrance de certains salariés qui n'aurait pas été
prise en compte.
On peut considérer que le volet détection est en grande partie du ressort des partenaires sociaux, et du gouvernement, qui ont élaboré une liste précise des facteurs de pénibilité à prendre en compte en 2015. Les voici récapitulés dans un tableau :
On peut considérer que le volet détection est en grande partie du ressort des partenaires sociaux, et du gouvernement, qui ont élaboré une liste précise des facteurs de pénibilité à prendre en compte en 2015. Les voici récapitulés dans un tableau :
Facteurs de pénibilité
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Intensité minimale
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Durée minimale
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Interventions
ou travaux exercés en milieu hyperbare
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1 200
hectopascals
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60
interventions ou travaux par an
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Travail de
nuit
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1 heure de
travail entre minuit et 5 heures
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120 nuits
par an
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Travail en
équipes successives alternantes
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Travail en
équipe impliquant au minimum 1 heure de travail entre minuit et 5 heures
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50 nuits
par an
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Travail
répétitif caractérisé par la répétition d'un même geste, à une cadence
contrainte avec un temps de cycle défini
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900 heures
par an
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Bien entendu, rien n'interdit (probablement) aux entreprises
d'aller au delà de ces facteurs "réglementés", pour traiter d'autres
aspects et y apporter des compensations, ou mieux, des aménagements qui
pourraient les faire disparaitre.
Mais il y a fort à parier qu'une majorité d'entreprises va
baser ses actions en matière de pénibilité sur les stricts cadres
réglementaires. C'est donc sur cette base que nous allons construire cet
article.
Gardons en tête aussi qu'au 1er janvier 2016, de nouveaux
facteurs de pénibilité pourraient s'appliquer. En effet, la loi du 20 décembre
2014 relative à "la simplification de la vie des entreprises" (dans
le cas présent, ce nom est assez malvenu !) prévoit que ces facteurs seront
réexaminés avant fin juin 2015.
Il ne s'agit pas ici de juger les facteurs retenus, ni le
principe de la pénibilité sur le fond, car il est évident que de nombreux
salariés doivent être protégés et que toutes les activités n'ont pas les même
effets sur la santé à long terme. Il
faut juste noter que le problème est complexe, et qu'il ne pourra que le
devenir encore plus, avec la prise en compte d'éventuels nouveaux facteurs.
Prévenir et compenser
Pour le moment donc, la problématique des entreprises est
essentiellement de prévenir et compenser la pénibilité au travail dans le cadre
réglementaire.
Ceci recouvre inévitablement 3 aspects différents :
- L'obligation générale de prévention
- La fiche individuelle de prévention
- Le compte personnel de prévention de la pénibilité
Nous n'allons pas ici rentrer dans les détails, puisqu'ils
sont complexes et que l'on peut se référer aux textes réglementaires par
ailleurs.
Mais le simple fait de devoir, pour une entreprise, mettre en place un dispositif qui va simultanément conjuguer obligation, fiche individuelle et compte individuel donne une bonne idée des difficultés qui se présentent.
Mais le simple fait de devoir, pour une entreprise, mettre en place un dispositif qui va simultanément conjuguer obligation, fiche individuelle et compte individuel donne une bonne idée des difficultés qui se présentent.
D'autant que toutes les entreprises sont impactées, quelle
que soit leur taille, ainsi que le précise les textes : "Toute
entreprise doit prévenir la pénibilité au travail, quels que soient sa taille, son statut juridique et ses activités.
Lorsqu'un salarié est exposé à des facteurs de pénibilité au-delà de certains
seuils, l'employeur doit établir une fiche individuelle d'exposition. Le
salarié bénéficie alors d'un compte personnel de prévention de la pénibilité
sur lequel il peut accumuler des points."
La pénibilité, c'est pénible
Encore une fois, ne jugeons surtout pas cette réforme sur le
fond, car elle marque une avancée dans le domaine social, mais constatons
seulement ses effets sur les entreprises et leurs directions Ressources
Humaines : ils sont considérables.
On peut considérer que l'un
des effets collatéraux de cette mesure est d'accroitre la pénibilité pour ceux
qui auront à la gérer, ceci dit sans ironie aucune.
Il faudra en effet pour se conformer aux textes légaux, tout
à la fois gérer la fiche et le compte de chacun des salariés, mais aussi le
faire tout au long de la vie du salarié, avec des communications aux services
de santé, des rectificatifs possibles à la demande, et par exemple remise de sa
fiche au salarié dans les cas suivants :
- arrêt de travail d'au moins 30 jours consécutif à un accident du travail ou une maladie professionnelle,
- arrêt de travail d'au moins 3 mois dans les autres cas,
- déclaration de maladie professionnelle,
- départ de l'établissement.
Et tout ceci dans un cadre légal assez fluctuant, puisqu'il
faudra tenir compte des modifications citées plus haut (nouveaux facteurs de
risque par exemple...).
Il y a de quoi nourrir certaines angoisses chez les DRH.
Peut-on faire sans solution numérique
?
A ce stade, et pour une fois, la question tombe sous le sens
: sera-t-il possible à une entreprise de gérer cette obligation légale sans
faire appel à la puissance et la souplesse d'une solution numérique ?
Certes, en d'autres temps, on pouvait envisager le recours à
de simples fiches cartonnées ou imprimées soigneusement rangées dans des
chemises de couleur, elles-mêmes conservées précieusement dans de beaux
classeurs ou dans des boites archives. On peut à la limite concevoir qu'une TPE s'en contente aujourd'hui.
Mais au delà d'une poignée de salariés, cela semble
impossible pour différentes raisons :
- les rectificatifs éventuels qu'il faut apporter aux fiches et / ou au compte si le salarié le demande
- les modifications ou mises à jour législatives
- la pérennité du compte et des fiches : quid d'un sinistre qui ferait disparaitre les données accumulées au cours des ans ? quid de l'impact (énorme) sur la retraite du salarié ?
- la complexité inhérente au dispositif : un "support" ou aide en ligne semble quasiment nécessaire
Nous sommes ici en présence d'un cas de figure où le
numérique peut être le recours quasi indispensable aux DRH, que l'on en soit ou
non partisan et défenseur.
Et c'est notamment vrai lorsque la solution numérique est disponible en mode web ou SaaS, donc si elle peut être adaptée au nombre variable de salariés, disposer d'une sauvegarde efficace et sécurisée, et de mises à jour qui s'adapteront automatiquement au cadre législatif (même si la DRH est passée à côté de la modification, la solution l'aura prise en compte).
Et c'est notamment vrai lorsque la solution numérique est disponible en mode web ou SaaS, donc si elle peut être adaptée au nombre variable de salariés, disposer d'une sauvegarde efficace et sécurisée, et de mises à jour qui s'adapteront automatiquement au cadre législatif (même si la DRH est passée à côté de la modification, la solution l'aura prise en compte).
C'est pourquoi les solutions pour traiter la pénibilité sont
apparues récemment (une fois le cadre législatif défini), et pourquoi elles
rencontrent un franc succès.
Plutôt que de traiter cette obligation de prévention de
pénibilité au travail isolément, certains éditeurs de solution ont choisis de
l'inclure dans une solution plus globale traitant aussi les aspects Santé,
Qualité de Vie au Travail, Risques Psychosociaux...
Cette piste semble raisonnable, car elle concentre toutes
les données recueillies auprès d'un salarié en matière de santé au travail, et permet
de s'y référer tant pour des entretiens individuels que pour la gestion des
documents légaux.
Si vous êtes confrontés à ces nouvelles difficultés, mais
que vous restez dubitatif face à l'intrusion du numérique dans les DRH, sachez
que des solutions sont testables gratuitement pendant une période de temps
suffisamment longue pour vous permettre de vous faire votre propre opinion.
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vous souhaitez participer au prochain webinaire co-animé par Laurent
Hercé, expert RH SaaS Guru, faites en la demande dès aujourd'hui
Laurent Hercé
Marketor / SaaS Guru
Laurent Hercé
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